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L’étude Comparée Du Français Standard Et Du Français Sénégalais

L’étude Comparée Du Français Standard Et Du Français Sénégalais

L’étude Comparée Du Français Standard Et Du Français Sénégalais

CHAPITRE UN

Le français est une langue romane parlée dans les cinq continents du monde comme langue maternelle principalement en France, en Belgique, dans plusieurs provinces et territoires du Canada et en Suisse romande. On trouve aussi des îlots de Francophones natifs aux Etats-Unis et dans certaines vallées italiennes. Le français est parlé comme deuxième ou troisième langue dans d’autres régions du monde, comme dans la République démocratique du Congo qui est le plus peuple des pays de la francophonie, et l’un des 29 pays ayant le français pour langue officielle ou co-officielle.

Avec plus de 250 millions de locuteurs francophones réels dans le monde et 390 millions de locuteurs comme seconde langue et langue étrangère (incluant l’Afrique noire et le Maghreb), le français est la quatrième langue la plus parlée dans le monde.

Le français est une des six langues officielles et une des deux langues de travail (avec l’anglais) de l’Organisation des Nations Unies, et langue officielle ou de travail de plusieurs organisations internationales ou régionales, dont l’union européenne et l’union Africaine. Le français est devenu une importante langue de la diplomatie internationale aux côtés de l’anglais, la seule langue protocolaire pour s’adresser au souverain britannique. Elle est d’ailleurs utilisée exclusivement par la cour royale anglaise en présence de locuteurs françaises. Pourtant l’influence du français dans les domaines économiques et scientifiques internationaux est amoindrie par la place prise par l’anglais.

CHAPITRE DEUX

LE FRANÇAIS STANDARD ET LE FRANÇAIS SÉNÉGALAIS

LE FRANÇAIS STANDARD

Le français standard (ou français norme) est un terme non officiel qui désigne une variété standard de la langue française. Il s’agit de l’ensemble des variétés des parlers et des écrits au registre de langue soutenue des Francophones instruits de plusieurs nations. De même, le français standard est la langue des dictionnaires, des études supérieures, de la  presse écrite, de la télévision et de la radio ainsi que des communications gouvernementales et commerciales. A ce titre, il représente un dialecte de prestige. La syntaxe, la morphologie et l’orthographe du français standard sont articulées dans de nombreux ouvrages de grammaire et manuels de rédactions tels que le Bescherelle, une première référence des conjugaisons verbales composée au XIXe siècle par les frères Bescherelle de la France, et Le Bon Usage, rédige au XXe

siècle par le grammairien belge Maurice Grevisse. (fr.wikipedia.org/wiki/Français-standard)

On estime qu’au XVIIIe siècle, moins de trois millions de Français pouvaient parler ou comprendre le français alors que la population atteignait 25 millions. Néanmoins, la langue française progressait considérablement à cette époque, comme en fait foi la répartition des Francisants, des Semi-patoisants (le patois- le seul terme utilisé à l’époque pour designer ce qu’on appelle aujourd’hui les « langues régionales » de France) à la toute fin du siècle. Il est vrai que le « bon » français avait progressé au cours du XVIIIe siècle.

Même si le français standard a subi des siècles d’intervention humaine et d’aménagement linguistique, l’opinion publique soutient, toutefois, que le français standard doit comprendre uniquement les décisions de l’Académie française en France ou les efforts de normalisation des travaux de terminologies de l’Office québécois de la langue française au Québec. Il existe aussi l’hégémonie linguistique, réelle ou sentie, en faveur de la France en raison de la tradition, d’une majorité démographique et de l’ombre de l’impérialisme. Egalement, et en dépit de l’existence des nombreuses variétés régionales du français dans le monde, le français standard se trouve souvent comme modèle de langue étrangère ou langue seconde. Il arrive que la prononciation du français standard de la France métropolitaine est préférée, par peur de mécompréhension ou de stigma social aux autres prononciations régionales du français standard lorsqu’il s’agit de l’enseignement du français langue seconde dans les pays autres que la France.

 

CHAPITRE TROIS

LA COMPARAISON DU FRANÇAIS STANDARD ET LE FRANÇAIS SÉNÉGALAIS

LES SIMILARITÉS DU FRANÇAIS STANDARD ET DU FRANÇAIS SÉNÉGALIS

          L’enseignement et l’apprentissage de la langue passent nécessairement par la découverte de sa culture, de ses symboles et de ses réalités sémiotiques. C’est-à-dire qu’on ne peut pas comprendre et parler une langue sans comprendre et apprendre la culture de cette langue, sans connaitre les symboles et les réalités sémiotiques de cette langue. En adoptant le français comme langue officielle, les Sénégalais ont adoptés aussi sa culture, ses symboles et ses réalités sémiotiques.

C’est nécessaire de ne pas oublier que le terme « français standard » est un terme non-officiel qui désigne la variété standard de la langue française. Cela met au cœur qu’il y a des variétés régionales du français, mais elles sont toutes le français bien qu’il y a des différences.

Dans l’étymologie française, c’est-à-dire, l’étude scientifique de l’origine des mots française, on trouve certains mots d’origine sénégalaise. Il s’agit de

  • Toubab : mot dérivé du Mandingue « tubabu » désignant le Blac
  • Karité : mot wolof que designe « l’arbre à beurre » dont le fruit contient une amande d’où on extrait le beurre de karité.
  • Boubou : mot malinké « bubu ». désigne d’abord un signe, puis sa peau utilisée pour se vêtir. Aujourd’hui, c’est une langue tunique.
  • Balafon : mot malinké venant de « bala » (type d’instrument de musique) et de « fo » (jouer).
  • Tara : mot wolof désignant un meuble (lit ou siège) fait de fibres végétales d’une plante du même nom.
  • Yamba : mot Sénégal (peut-être wolof) désignant la variété locale de chanvre indien (marijuana)

Poto-poto : mot du Sénégal désignant un matériau proche du pizé (torchis) utilise pour construire les cases. La boue de l’hivernage est aussi appelée poto-poto.

  • Tata : mot malinké désignant une fortification végétale ou de terre entourant un village.
  • Tapalé : mot Sénégal désignant des invités entretenus à domicile
  • Bougnoul : mot wolof voulant dire « Noir ». Il est plutôt utilisé aujourd’hui péjorativement pour designer les Arabes. (www.Senegalisement.com).

On parle d’affinité entre deux ou plusieurs langues, qui n’ont entre elles aucune parenté génétique, quand elles présentent certaines ressemblances structurelles (organisation de la phrase, vocabulaire générale, déclinaison, etc.) D’une manière générale, les difficultés nées de la coexistence dans une région donnée de deux ou plusieurs langues se résolvent par la commutation ou usage alterné, la substitution ou l’utilisation exclusive d’une des langues après élimination de l’autre ou par amalgame, c’est-à-dire l’introduction dans des langues de traits appartenant à l’autre.

CHAPITRE QUATRE

CONCLUSION

Comme déjà dit, la langue est un système de signes verbaux propres à une communauté. Nous avons aussi dit que la langue est aussi une pratique sociale. Elle est indépendante de la société qui l’a parlé. La société peut influencer la langue. La sociolinguistique est la relation qui existent entre la langue et la société dans laquelle la langue est parlée. En français, il y a divers formes ou variétés géographiques du français parlé à travers le monde tel qu’il est parle dans le quatre coins du monde.

En Afrique francophone, le français est parlé comme deuxième ou troisième langue. En Afrique, il est impossible de parler d’une forme unique du français mais plutôt de divers formes du français qui  naissent avec les locuteurs de nombreuses langues d’Afrique. Dans chaque pays Africain, il existe une variété reconnue de français qui diffère du français standard. C’est important de pas n’oublier que le français standard est un terme non-officiel qui désigne une variété standard de la langue française.

En conclusion, la co-habitation entre la langue français et le wolof avec d’autres langues sénégalaises a résulté a un metissage de la langue française. Il existe donc des différences visibles entre le français standard et le français sénégalais, mais en même temps, certains de ces mots qui émanent du Sénégal sont déjà incorporés dans le français standard et standardisé qui a développé le vocabulaire de la langue française.

BIBLIOGRAPHIE

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  • Dumont, P. (1979) : Le français au Sénégal, Dakar : Centre de Linguistique Appliquée de Dakar
  • Dumont, P. (1985) : « Le français au Sénégal » dans La littérature  sénégalaise, Paris, pp.31-34
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  • Dumont, P. (1983) : Le français et les langues africaines au Sénégal, Paris :  Karthala.
  • Dumont, P ; Maurer, B. (1995) : Sociolinguistique de français en Afrique  francophone, Vanies : Edicef
  • Hagège, C. (2006) : Combat pour le français : Au nom de la diversité des  langues et des cultures, France : Édition Odile.